Yin Yang

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• A l'origine, Yin et Yang se réfèrent aux faces ombragées et ensoleillées de la montagne.  La face ombragée (ubac) est Yin tandis que la face ensoleillée (adret) est Yang. Plus tard, le sens s'est étendu pour signifier froid et chaud, descendant et montant, droite et gauche, intérieur et extérieur, immobilité et mouvement, etc.

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• A travers l'observation prolongée de la nature, les anciens penseurs chinois ont utilisé les phénomènes d'opposition, de croissance et de décroissance du Yin et du Yang, qui s'appliquent à toutes choses.

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• Le Yin et le Yang, seuls, ne peuvent rien. Il ne sont que des potentialités. Ils ne se réalisent, ne s'actualisent que dans leur conjonction, dans leur combinaison, c'est-à-dire dans ce Trois qui unit le Deux dans un nouveau Un.

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• Dans le Classique de la Voie et de la Vertu (Dao De Jing) de Lao Zi, il est dit : "Le Dao engendre Un. Un engendre Deux. Deux engendre Trois. Trois engendre tous les êtres du monde".

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Dans la pratique du Daoyin Yangsheng Gong : le mouvement et la respiration

 

• Nous expérimentons la relation Yin-Yang à l’intérieur de nous-mêmes par la respiration et le mouvement.

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• Le mouvement s'exprime dans différentes directions dont celles du bas et du haut. Le Yin, « c’est » le bas, le Yang, « c’est » le haut. Cette affirmation n’a aucun sens dans ce contexte car le verbe « être », l’essence immuable des choses, est à l’opposé d’un processus en devenir : la seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout est toujours en train de changer. Les notions de bas et de haut n'ont de sens que par rapport à un point de référence préalablement choisi. Ainsi, Yin est ce qui a tendance à aller vers le bas (comme l'eau), par rapport à Yang associé à ce qui a tendance à aller vers le haut (comme le feu). C’est ce flux, ce mouvement que signale Yin-Yang : une fois Yin, une fois Yang, c’est le nom par lequel est désigné le fonctionnement des choses, le Dao. Chaque élément croît jusqu'à son apogée puis décline, révélant au fur et à mesure son opposé. Quand le Yang pousse jusqu'à sa croissance maximum, le Yin apparaît. Toute situation est non seulement toujours composée d’un mélange de Yin et de Yang mais ce mélange est sans arrêt en train de se modifier.

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• En Daoyin Yangsheng Gong, l'harmonisation de la respiration et du mouvement en est l'exemple. Dans la pratique, Yang c’est ce qui est en train de monter et Yin ce qui est en train de descendre. Le mouvement ascendant du bras guidé par le dos du poignet tend vers le Yang car extérieur et éloigné du centre. Le mouvement descendant qui commence par les épaules, puis les coudes, les poignets et se termine à l’extrémité des doigts tend vers le Yin car intérieur et retournant dans le centre. L’inspiration tend vers Yin parce qu’on assimile les choses de l’extérieur vers l’intérieur. L’expiration tend vers Yang car on expulse des choses de l’intérieur vers l’extérieur. Le mouvement devient Yang en s’éloignant du centre et la respiration devient Yin "en accueillant le neuf" à l’intérieur de soi (inspiration).

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• Le Yang a besoin du Yin qui le consolide, le soutient. Le mouvement devient Yin en revenant dans le centre et la respiration devient Yang "en rejetant l’ancien" à l’extérieur de soi (expiration). Le Yin dépend du Yang qui le régule. Le Yang a besoin du Yin qui l’équilibre. Le Yin est stabilisé et équilibré par le Yang, ce qui signifie qu’il y a toujours du Yin dans le Yang et du Yang dans le Yin. Il faut équilibrer Yin-Yang pour ouvrir, fermer, monter, descendre, avancer et reculer. Le mouvement se fait dans la rondeur parce que le changement, le croisement et la relation Yin-Yang se font en forme de cercle.

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En médecine chinoise

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• La théorie du Yin/Yang est la plus importante dans l'étude de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Elle est utilisée pour expliquer la naissance, la croissance et le déclin de toute chose dans l'univers. Yin/Yang est le principe de base de toutes les choses en mouvement, qui ont une forme subtile ou grossière. Yin/Yang est une dualité incluse dans un ternaire dont le premier terme est le référent. Yin et Yang ne sont pas des sujets, ni des phénomènes : rien n'est Yin ou Yang en soi mais est qualifié tel dans une perspective donnée, avec un référent donné. Yin/Yang est un outil de relativisation des phénomènes caractérisés par une opposition, une complémentarité ou une transformation dans le cadre de leur nature phénoménale, leur localisation, leur mouvement et dans un même domaine de réalité, formel ou informel. ​Taiji est le référent de Ciel/Terre et Yuan, référent de Shen Jing. 

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• Tous les autres référents appartiennent au domaine de la forme. Les plus importants sont : le Feu, l'Eau, la dynamique, le mouvement, la lumière, l'espace, la forme, la substance. Règle de formulation :

1. Poser l'aspect phénoménal à relativiser

2. L'envisager en relation avec un autre

3. Poser le point de vue : "pour une question de..."

4. Poser le référent

5. Qualifier Yin Yang les 2 aspects phénoménaux

 

Pour une question de présence, le référent étant le Feu, le Froid est qualifié Yin, le Chaud est qualifié Yang;

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Pour une question de modalité formelle, le réfèrent étant l'Eau, la glace est qualifiée Yin, la vapeur est qualifiée Yang; 

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Pour une question de présence, le réfèrent étant l'Eau, l'Humide est qualifié Yin, le Sec est qualifié Yang; 

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Pour une question de dynamique, le réfèrent étant la Puissance, le Faible est qualifié Yin, le Fort est qualifié Yang; 

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Pour une question de mobilité, le réfèrent étant le Mouvement, le Rigide est qualifié Yin, le Souple est qualifié Yang; 

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Pour une question de consistance, le réfèrent étant la résistance, le Souple est qualifié Yin, le Rigide est qualifié Yang; 

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Pour une question de substance, le réfèrent étant la Forme, le Grossier est qualifié Yin, le Subtil est qualifié Yang; 

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Le réfèrent étant la Dynamique, la Potentialisation (Tonification) est qualifié Yin, la Mobilisation (Dispersion) est qualifié Yang.

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Le réfèrent étant la Lumière, l'Obscur est qualifié Yin, la Clarté est qualifiée Yang.​​